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- this is meDate d'inscription : 11/02/2011 Messages : 405 Avatar : zaja Profession : Dieu tout puissant, souverain des Enfers et des Cieux Localisation : Everywhere
| Sujet: ghost.writer pour écrivain Sam 23 Nov - 11:51 | |
| Pseudo : ghost.writer Ancienneté sur PRD : Ca fera un an le 25/01 Autre(s) poste(s) occupé(s) : Aucun autre que celui de membre. Motivations : Exemples de RP (un ou deux) : J'ai assez hésité sur les RP que je vous mettrai car je voulais donner des RP provenant de deux personnages très différents... Au final, j'ai juste pris les deux Rp qui avaient le plus plût à mes partenaires... - RP un:
L'image que lui renvoyait le miroir ne lui plaisait pas. Elle avait l'impression que la silhouette qui s'affrontait à elle était loin de la réalité bien qu'elle sache que ce ne fût pas le cas. Il lui semblait que le reflet qu'on lui présentait ne pouvait être le sien tant il était fade et triste. Le teint blafard d'un visage fermé aux émotions humaines, des poches violacées sous un regard de braises vacillantes et des lèvres pâles tirées vers le bas en une moue qu'on ne lui connaissait pas. Bon sang, Alicja, mais comment as-tu pu tomber aussi bas ? La réponse ne l'effleura même pas. Bien sûr, elle prenait toujours soin d'elle mais ces derniers temps, elle admettait dans une grimace honteuse qu'elle faisait quelques excès de zèle ces derniers temps. A chaque fois qu'elle essayait de se reprendre en main, elle n'y parvenait pas. C'était comme au-delà de ses forces, malgré tous les efforts qu'elle fournissait – ou qu'elle pensait fournir. Seules ses enquêtes en cours lui tenaient la tête hors de l'eau lorsqu'elle se sentait couler au plus profond des abysses. Et encore. Lorsqu’elle laissait les faux-semblants s’abattre sur le sol, elle s’apercevait que ce n’était qu’une illusion. Elle donnait l’impression de s’en sortir, de rester forte. D’avoir le courage et la force de lutter contre ce fléau qu’elle avait, jusqu’à présent, réussit à fuir sans jamais s’en préoccuper plus que nécessaire. Mais ce n’était rien de plus qu’un mensonge. Plus rien ne l’aidait à sombrer dans un mal terrible qu’elle évitait depuis dix ans. Le couperet tomba et lui trancha une partie d’elle-même pendant qu’elle se surprenait à admirer ses traits déformés. Au fond, le désespoir visible sur chaque parcelle de ce visage sans vie rendait ce tableau presque poétique. Un soupire, alors, s’éleva dans l’appartement ; des épaules s’affaissèrent, lasses du poids qu’elles s’efforçaient de garder en équilibre. Combien de temps encore vas-tu te laisser mourir pour lui ? Alicja détourna le regard de cette accusation portée par son propre reflet, mal à l’aise. Il n’était pas l’unique cause de ses tourments. C’était, du moins, ce dont elle voulait se convaincre sans jamais y parvenir. La réalité venait la frapper en plein fouet dès qu’elle se mettait à rêver d’une vie plus paisible, d’un monde plus calme, où sa vie serait le fruit de ses choix et non pas la conséquence d’une avalanche de troubles. Était-ce de sa faute, ou bien était-ce inévitable ? Sa main retomba lourdement sur le bois de la table pendant que l’autre semblait s’éveiller d’un sommeil anesthésiant. L’heure n’était plus au questionnement philosophique et existentiel. Ses doigts allèrent chercher son eye-liner et, après une courte hésitation, elle dessina un trait fin sur sa paupière close, réitéra son geste sur l’autre œil. Sa spécialisation professionnelle lui avait appris à savoir se maquiller comme une fée ; ayant grandit loin d’un model féminin, elle n’avait jamais appris à se badigeonner de fond de teint et autre fard à paupière. C’était donc seule qu’elle avait passé des soirées, voire des nuits entières, devant l’immense miroir de la salle de bain à tester les couleurs qui lui allaient le mieux avec les instruments des filles qui ne s’en servaient plus. Longue avait été son initiation au maquillage. Mais elle y était parvenue. Comme toujours. Elle avait utilisé son handicap comme d’un atout et se vantant, maintenant, de savoir se maquiller comme bon lui semblait. Ses cernes disparurent, ses yeux retrouvèrent leur pétillement habituel, ses lèvres se teintèrent de rouge. Une insulte fusa alors dans son esprit tandis qu’elle s’apercevait du ridicule de la situation. Elle se faisait belle pour aller danser avec le Diable.
La Chrysler Le Baron ronronnait de plaisir lorsqu’Alicja la démarra avec une légère appréhension. Voilà bien longtemps qu’elle avait abandonné sa merveilleuse voiture, lui préférant sans honte aucune, sa Honda CB350 qui lui permettait quelques excès de vitesse sur l’autoroute qui la menait jusqu’à Quantico. Un petit écart du code de la route dont elle était friande une fois de temps et qui lui avait souvent valut plusieurs contraventions – dont la plupart qu’elle n’avait pas pris le temps de vouloir payer. Le véhicule s’engageait sur la voie avec légèreté, ses roues foulant ce sol bafoué par ses pairs sans s’en soucier outre mesure. Il semblait à Alicja qu’elle redécouvrait le plaisir de la conduite automobile. Un frisson lécha son échine à l’idée de pousser ce petit bijou au-delà de ses limites… Coups d’œil furtifs dans les rétroviseurs. Personne. Oubliant son statut de représentante des forces de l’ordre, son pied se fit plus lourd sur la pédale d’accélération, sa main caressa son levier de vitesse et elle embraya. Elle venait de passer la quatrième. Le songe d’un souvenir lui apparut alors, aussi brutalement qu’un flash d’appareil photo. Edward et elle. Parcourant les rues, main dans la main. Traçant un chemin à travers champ pour quitter le Canada, pays qui ne les retenait plus, jusqu’à atteindre les États-Unis qui leur promettaient un bel avenir. Fuyant les autres et les indésirables pour mieux se retrouver. Elle avait été assez naïve pour croire qu’il était différent. Assez conne pour assurer à qui voulait l’entendre que rien ne les séparerait. Elle avait souffert en le voyant partir sans se retourner. Avait pleuré ce meilleur ami perdu ; détesté cet amant menteur. Elle lui en avait voulu et lui en voulait encore. Âpre était le goût de la trahison, amer celui de la solitude qui l’avait enveloppée par la suite. Il avait été son roc, celui sur lequel elle s’appuyait pour marcher droit. Son repère, celui qui avait un pouvoir sur elle. Son tout, celui sans lequel elle ne pouvait pas tenir et garder la tête haute. Mais elle y était parvenue. Comme toujours. Le choix, Edward le lui avait subtilisé en l’abandonnant sans lui demander son avis. Et si il le lui avait laissé, l’aurait-elle suivit ? Elle coupait le moteur, la réponse sur le bout des lèvres. Oui, elle l’aurait suivit. Tout comme elle l’avait laissé l’entraîner dans un autre pays. Tout comme elle se serait pliée en quatre pour lui. Tout comme elle s’était pouponné comme une adolescente pour aller le voir. Garée dans un coin sur le parking de la prison fédérale, elle n’osait pas quitter son siège confortable. Chaque fois le même refrain. Dès qu’elle venait, elle restait de longues minutes à l’ombre du bâtiment, hésitant à faire ce pas décisif ou à faire marche arrière. Souvent, elle prenait la seconde option, n’ayant ni la force ni le courage d’affronter son Némésis. Les remarques sarcastiques et autres railleries du prisonnier lui parvenaient déjà ; la fatiguant avant qu’elle n’ait le temps d’esquisser le moindre geste.
Une douce et chaude brise l’enveloppa comme une langoureuse caresse, laissant les pans de sa robe légère de printemps valser ; tandis que ses doigts serraient le dossier contre sa poitrine. Ses cheveux blonds, retombant en cascade sur ses épaules frêles, voltèrent avant de reprendre leur position initiale. Elle avait pris sa décision en laissant son regard examiner la serviette contenant les feuilles de son enquête. Cette visite n’était pour son plaisir mais pour le travail. Elle ne pouvait donc pas tourner les talons et fuir comme elle avait pris l’habitude de faire. Une autre raison s’était ensuite glissée dans son esprit. Elle ne s’était pas faite toute belle pour rien. Ordinairement, elle se contentait d’attraper un jean ou un tailleur selon son personnage, se maquillait légèrement en conséquence et se considérait comme parée pour sa mission. Cette fois-ci, tout était différent. Les masques étaient tombés, les fausses identités aussi. Aujourd’hui, elle n’était pas Veronica, ni Kristen ou Grace. Eléanor avait disparut, emmenant à sa suite Layla et Alix. Aujourd’hui, elle n’était personne d’autre qu’Alicja. Enfant brisée et rêveuse dans un monde trop abrupte et malsain. Jeune fille torturée et perdue dans un univers trop vaste et trop violent. Jeune femme déchue et rejetée des êtres aimés et admirés. Elle se dévoilait après des années dans l’ombre d’elle-même ; se mettait à nue devant la seule personne capable de la cerner réellement. Elle jetait les armes à ses pieds pour qu’il puisse la briser avec l’instrument de torture qu’il aurait décidé. C’était peut-être sa façon à elle de lui indiquer qu’elle n’en pouvait plus. Qu’elle ne parvenait plus à lutter contre le fantôme de son meilleur ami. Que vivre dans le passé devenait sa hantise mais elle était trop profondément encrée dans ce cercle vicieux. Elle ne pouvait plus s’en sortir indemne. Elle devenait son propre bourreau.
Luis la complimenta sur la beauté de sa tenue et lui demanda si c’était pour une occasion spéciale. Elle prit le temps de réfléchir avant d’hausser les épaules. Ses manières contrastaient de beaucoup avec sa tenue. Vêtue ainsi, n’importe qui l’aurait pris pour une jeune femme bien élevée, encore innocente et un peu candide. Peut-être l’était-elle encore un peu ? Le gardien lui rappela les règles à suivre pour les visites du détenu O’Callaghan. Un hochement de tête rapide et la porte s’ouvrait devant elle, la laissant passer, le dossier tenu fermement entre ses mains. Le trajet qui allait la guider jusqu’à la salle des visites, elle le connaissait par cœur. Mais plus elle avançait, plus ses pas devenaient hésitants. Ses jambes flageolèrent, fragiles et elle dut s’arrêter à quelques pas de la lourde porte. D’une main tremblante, elle s’appuya contre un mur et se força à respirer calmement. Le dossier, l’enquête. Voilà sur quoi elle devait se concentrer. Pourquoi s’était déguisé comme une fille de bonne famille ?! Pourquoi avait-elle décidé de jouer les jeunes effarouchées qu’elle détestait tant ? Espérait-elle conquérir Edward ? Sûrement. Voulait-elle qu’il la remarque ? N’importe quoi ! Désirait-elle qu’il comprenne tout le mal qu’il lui avait infligé ? … Un nouveau gardien l’observa sans se gêner et elle leva les yeux au ciel. Une fine robe à fleur et voilà qu’elle devenait le centre d’attention de tous ces mâles entourés de testostérone. Un comble ! Se redressant, Alicja lui fit signe de lui ouvrir la porte et pénétra dans la pièce d’un pas lent, qu’elle espérait certain et décidé. Avant de continuer à s’avancer, elle attendit que l’homme derrière elle eût refermé l’entrée et s’avança de quelques pas. A plusieurs reprises, ses yeux clairs survolèrent le prisonnier déjà présent. Le visage de nouveau fermé, la jeune femme prit place sur une chaise et déposa le dossier devant elle. Ne lui montre pas ta faiblesse, ne le laisse pas t’abattre en premier. Plante-lui un couteau vengeur et ignore ses remarques méprisantes. S’est-il déjà montré méprisant ? Ne lui tends-tu pas un peu la perche ? Montre-toi aguicheuse et frappe-le. Surprends-le comme le jour où tu l’as arrêté. Ne le laisse pas te prendre de haut. Blesse-le. D’un geste imaginaire de la main, elle effaça cette petite voix qui lui dictait quelques ordres protecteurs et planta son regard dans celui d’Edward. Malgré ses huit années passées derrière les barreaux, il gardait ce charisme et cette beauté qui lui étaient propre. Elle l’observa lentement, comme elle l’avait souvent fait par le passé ; admira chacun de ses traits saillants et ce visage froid mais enfantin. Elle regretta son sourire qui l’avait si souvent faire rougir quelques années plus tôt et se souvint de cette nuit d’amour et de passion folle vécues. Une, parmi tant d’autres qui avaient suivies. Comme à chaque fois qu’elle venait, elle laissait un silence long parler à sa place, ne trouvant pas les mots. C’était toujours le même refrain, toujours la même rengaine.
- RP deux:
Un garde à vous, les bras le long du corps et le dos parfaitement droit, qui cachait plus d’obligation ou d’habitude que de réel respect ou politesse. Les épaules fines se détendirent au signe du Commandant du SGC avant qu’elle ne prenne place dans le fauteuil qui lui était présenté par l’homme. Un semblant d’appréhension pinça son cœur mais son visage n’en laissa rien paraître. Elle avait appris à cacher ses émotions lorsqu’elle avait commencé les arts martiaux. Le but était que l’adversaire ne puisse pas deviner sa prochaine attaque ; au fil des années, Alexandra était passée Maître dans l’art de l’indifférence. Parfois, elle se disait que son naturel « je m’en foutisme » y était sûrement pour quelque chose. Après tout, déjà enfant, elle n’avait jamais accordé d’intérêt particulier pour la vie ou un domaine bien précis. A part peut-être les bagarres de rue et le vol à l’étalage. Deux domaines où elle pouvait se vanter d’être plutôt douée, bien qu’elle ne le dise jamais. Ses supérieurs la prenaient déjà pour une folle furieuse qui avait une passion glauque pour les explosifs et les armes à feu, elle préférait ne pas prendre le risque de voir une étiquette se coller sur son front, l’affichant comme délinquante en série. Ses exploits auraient été prometteurs… Pour une carrière criminelle. Peut-être était-ce de famille ? Enfant, sa mère lui avait souvent raconté la peste qu’elle-même avait été à l’école et qui lui avait valut une expulsion de dix jours au secondaire ; son père… C’était plus compliqué. Il n’avait jamais rien eu à se reprocher. Du moins, jusqu’à ce qu’il pète un plomb et qu’il abatte sa femme dans un délire post-traumatique dû à la guerre. Autant dire que le champ de bataille ne lui avait pas réussit ; le patriarche Valentyne finissait ses jours dans un hôpital psychiatrique à Manhattan. Ouais. Bon. Avoir un père taré, ce n’était pas donné à tout le monde mais Alexandra ne s’en formalisait pas. Elle n’était jamais allée lui rendre visite. Il fallait avouer que les couloirs blancs lui rappelaient de mauvais souvenirs. Finalement, le dicton « tel père, telle fille » était peut-être plus vrai qu’elle ne le croyait. Le Général Landry lui ordonna ensuite l’ordre de quitter son bureau et, alors qu’elle atteignait la porte, lui recommanda de freiner son amour pour les explosifs. Elle ne répondit pas. C’était inutile (et puis l’humour du Général, il ne valait mieux pas le commenter). Tous deux savaient que ce conseil était davantage pour la forme qu’un réel avertissement. Le Major traîna dans les couloirs du SGC un moment avant de s’arrêter. Brutalement. Elle n’avait rien à faire et s’ennuyait de pied ferme dans ses quartiers. Sa prochaine mission était prévue pour dans presque un mois et elle s’était déjà entraînée la veille. Et après s’être donné à fond pour répondre aux défis du jeune lieutenant qui avait eu la même idée qu’elle, elle n’avait pas la tête à affronter des sacs de sable. Oh, elle pourrait aller voir l’un des trois extra-terrestres qui vivaient au SGC, mais elle se savait vaincue d’avance. Et elle détestait perdre. Une main plongée dans ses cheveux courts, l’autre alla chercher une clope dans son paquet vidé de moitié. De son pas long et peu décidé, elle traversa le Stargate Command jusqu’à la sortie. Alexandra plissa les yeux à cause du soleil rayonnant et, une fois habituée à cette lumière, elle se cala contre un mur. Clope entre les lèvres, elle porta le briquet à celle-ci et l’alluma. Le feu se glissa ensuite dans la poche de son treillis militaire. Son regard survola les alentours. Des soldats faisaient des rondes, arme au poing en cas d’attaque externe. Le Major se souvint alors de ses premières semaines dans l’armée. Ca avait été difficile. Elle, l’enfant indisciplinée qui cherchait le conflit face à une autorité aussi impartiale qu’intransigeante. Elle, qui sortait à peine de l’adolescence, d’un court séjour en psychiatrie à cause d’un geste irréfléchi. Ses yeux se baissèrent, cherchèrent l’intérieur de ses poings et finirent par se poser sur ses cicatrices. Marques de ses tourments et de ses noirs songes d’adolescente. Seules preuves qu’elle avait vraiment eu sa place dans cet asile et qui lui avait valut des séances avec un psychologue. Ses doigts frôlèrent les entailles et elle releva la tête. Elle détestait penser qu’elle s’était infligé cette torture toute seule. Ces scènes étaient floues et lui paraissaient lointaines dans son esprit. C’était comme si elle ne l’avait pas réellement vécu, comme si ça s’était déroulé dans une autre vie. Pourtant, elles étaient bien là. Trophées d'une vie prise par les tourments et des blessures passées. Symboles d'une réalité difficile à accepter. Alexandra releva la tête et laissa la fumée de cette première taffe s'envoler dans les airs avant de remettre sa manche sur son poignet pâle. Le problème principal des cicatrices, c'était qu'il était impossible de les faire bronzer et obligeait le port des manches longues si on ne voulait pas qu'elles sautent aux yeux des inconnus. Or le Major adorait avoir les manches relevées ; qu'il pleuve, vente ou neige. Elle préférait les débardeurs aux cols roulés, même si ça ne l'empêchait pas de porter un pull ou un sweat-shirt dès que l'occasion se présentait. Un soupire lui échappa et elle relâcha les épaules en soufflant. Philosopher sur sa vie antérieure n'était pas signe caractéristique ou un fait qu'on lui attribuait. Pas plus que la parlotte, d'ailleurs. Mais elle avait toujours été comme ça ; silencieuse et assez concrète. Ses professeurs lui avaient souvent reproché, d'ailleurs, de manquer d'imagination à chaque fois qu'ils lui demandaient d'essayer d'imaginer, de se projeter dans l'avenir. Leurs autres reproches étaient concentrés sur son absentéisme régulier et son manque flagrant de sérieux dans ses devoirs. A chaque fois, elle avait adopté la même réaction ; un haussement d'épaule, un sourire suffisant et une réplique acerbe avant la fuite. Bien qu'elle ne soit pas de ceux qui évitaient le combat ou le moindre obstacle, elle avait rapidement appris que tenir tête à des instituteurs était loin d'être aussi amusant que de se battre contre le grand de dix-huit ans ou contre l'autorité parentale. Du bout de doigts, elle jetta le mégot de sa cigarette quelques mètres devant elle et alla l'écraser du bout du pied. Bon. Maintenant que sa clope était terminée, le dilemme était de retour avec une vague d'ennui précoce. Qu'allait-elle faire ? Le regard las et froid, la militaire quitta la chaleur des rayons solaires pour retrouver les murs ternes et peu accueillants du SGC. Le changement de luminosité lui attaqua la rétine quelques instants, faisant valser quelques papillons jaunes devant ses yeux avant de disparaître. La journée allait s'annoncer longue et sans la moindre mission. Sans aucun entraînement non plus ou explosions en tout genre. Une journée banal comme elle en avait souvent vécut avant de rejoindre l'armée. Alexandra plongea ses mains dans les poches de son treillis et, d'un air nonchalant, se traîna jusqu'à l'ascenseur pour rejoindre l'étage de ses quartiers. Puisqu'elle n'avait rien à faire et qu'elle ne comptait pas se mettre à la rédaction de ses rapports en retard dans l'heure qui suivait, le Major avait opté pour s'étaler dans son lit avec la douceur d'un phacochère et restait étendue sur ce matelas peu confortable pendant des heures. Peut-être lirait-elle un peu, si le coeur y était. Après tout, elle avait récemment reçu l'encyclopédie sur les différentes armes blanches, envoyée par son aîné en guise de cadeau d'anniversaire avec un peu de retard. Ou trop en avance, elle ne savait pas vraiment. Les portes de l'appareil finirent par s'ouvrir et elle traversa le couloir en quelques pas. Ses quartiers avaient l'avantage de ne pas être trop éloignés de l'ascenseur. Carte à la maison, elle la passa dans le pass et entra dans ce qui devait être sa chambre. En réalité, avec ces lits supperposés, elle avait rapidement compris qu'elle aurait du être la colocataire d'une autre militaire. Heureusement pour elle, cette autre militaire avait été envoyé sur le champ de bataille et elle était donc l'unique habitante de la chambre double. Bien qu'elle ne soit pas vraiment du genre envahissante, la jeune femme en avait profité avec un plaisir visible ; elle dormait sur le lit du dessous, ayant bien trop souvent la flemme de grimper les trois marches de l'échelle pour aller s'effrondrer dans celui du dessus, et avait déposé divers livres, armes et vêtements sur le matelas vide. Les placards étaient bien souvent ouverts, lui permettant ainsi de toujours voir ce qu'elle allait prendre avant même de s'y trouver. Elle détestait chercher. Elle s'avança de quelques pas, laissant la porte se refermer lentement et, la tête penchée sur le côté comme un animal sauvage, le Major parcourut sa maigre collection d'encyclopédies, caressant leur couverture du bout des doigts, un léger sourire nostalgique sur les lèvres... « Qu'est-ce vous foutez dans mes quartiers ? Et puis, vous êtes qui ? » Son ton était âpre, pour ne pas dire acide et elle ne chercha pas à se montrer aimable. Au contraire. Elle s'éloigna rapidement de la porte et s'appuya contre son armoire pour jauger, une seconde fois, cette inconnue qui tapait l'incrust'. [url=URL du topic]Réponse à une demande[/url] : - Citation :
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